Le crowdfunding immobilier : comment ça marche ?

Crowdfunding immobilier : comment ça marche ?

1000 euros investis, pour un rendement de 10% par an

Le crowdfunding immobilier ou investissement participatif immobilier permet aux particuliers et aux professionnels de co-financer dans des projets neufs de logements notamment. Les investisseurs qui financent le programme immobilier collectent une somme d’argent, sous forme d’obligation ou de prêt obligataire par le biais d’une plateforme. Cette somme va renforcer les fonds propres du promoteur immobilier, ce qui lui permettra de contracter un prêt bancaire plus aisément.

Le taux de rendement du contrat est fixé en amont du projet. En contrepartie du financement et du blocage des fonds investis pendant au moins 12 mois, une fois l’opération livrée, l’investisseur est susceptible d’empocher un rendement d’environ 10% dès les premiers 1000 euros investis minimum. Ainsi, les investisseurs récupèrent le montant de leur souscription et les intérêts perçus lorsque le projet est commercialisé avant 3 ans, en moyenne 12 à 24 mois.

Actuellement, il est dénombré près de 25 plateformes sur ce domaine, et les acteurs les plus représentatifs et précurseurs sont Anaxago et Wiseed, deux plateformes intermédiaires d’ investissement participatif immobilier.

Remboursement après concrétisation du projet

Combien cela rapporte-t-il ? D’après les dernières statistiques, il y aurait pratiquement autant de projets financés que de projets remboursés aux investisseurs ! Une fois le projet terminé et commercialisé, des montants misés par les investisseurs leurs sont remboursés du capital et des intérêts acquis. Selon les chiffres pour le bilan de l’année 2017, le remboursement après concrétisation des projets s’élevait à près de 10 millions d’euros, et le nombre de projets remboursés est passé de 12 à 31 dans la même année. Théoriquement, pour s’assurer du remboursement, il faut que 50 % du programme immobilier du promoteur soient pré-vendus et que le permis de construire soit exempt de toute susceptibilité de recours.

Limiter les risques de placement

Pour résumer, le promoteur se sert du crowdfunding pour alimenter ses apports en utilisant les fonds des investisseurs, qui eux dès 1000 euros investis peuvent obtenir un rendement d’environ 10 % de leur épargne. Mais pour minimiser les risques de placement, les promoteurs doivent être triés avec soin; avoir de l’ancienneté et être capables d’avoir réalisé au minimum une centaine de logements par an. Il faut alors s’assurer :

  • de la faisabilité du projet;
  • de la délivrance du permis de construire et vérifier qu’il soit purgé de tout recours;
  • de l’emprunt accordé par la banque;
  • de la garantie financière d’achèvement et de la pré-commercialisation des logements à construire.

Tout cela pour rappeler à la plus grande prudence des investisseurs, alors que se déroule une procédure de redressement judiciaire à l’affaire Terlat (groupe de promotion immobilière).

Conseils à retenir avant d’investir

Bien que le financement participatif de projets immobiliers soit de plus en plus maîtrisé, il n’est pas sans risque. Il est alors risqué pour les investisseurs de perdre une partie voire la totalité de leur apport investi. Ainsi, pour limiter les déconvenues, il est recommandé de privilégier les projets immobiliers purgés de tout recours et n’investir que 5 à 10% de son capital. L’investisseur doit rester vigilant car un bon investissement, c’est un investissement diversifié. Il est préférable de placer de petites sommes, dans différents projets et plateformes. Et si les projets financés restent pour la plupart liés à de l’immobilier résidentiel, le crowdfunding commence à s’ouvrir au secteur du tertiaire (bureaux, commerces, logistique, etc).

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